RÉCIT COQUIN
La Libraire
La libraire me fit un petit signe pour me demander de la suivre dans la dépendance de sa boutique. Elle avait un petit sourire en coin dont je ne parvenais pas à décoder la signification. Malgré ses mensurations plantureuses, elle se faufilait avec beaucoup de souplesse et de grâce entre les tables surchargées de livres qui encombraient le chemin.
Elle portait une robe très légère, qui moulait avantageusement son corps. La climatisation étant en panne, la température torride du magasin nous mettait tous en sueur. Ma chemise était uniformément trempée. Par contre, la robe de la commerçante n'était mouillée que de façon sélective, seulement aux endroits où, manifestement, elle avait une toison bien fournie : sous les bras, sur le bas-ventre et le long de l'entre fesses. Je trouvais cette humidité naturelle très excitante. Pourtant, il ne fallait pas que je m'emballe inutilement, la libraire était homosexuelle et vivait ouvertement avec une femme plus jeune.
Quand nous parvînmes dans le coin le plus retiré du local secondaire, la libraire s'arrêta et me désigna une étagère élevée avec son plus avenant sourire. Le bouquin que je cherchais se trouvait bien là, en trois exemplaires. Me hissant sur la pointe des pieds, je constatais mon incapacité à atteindre l'ouvrage convoité.
Avec un petit gloussement amusé, la commerçante s'empara d'un escabeau et, avant que j'aie pu esquisser un geste, commença à grimper allègrement les marches. Les ondulations de son fessier lunaire, sous mes yeux, acheva de me mettre en transe. La garce devait s'être rendue compte de l'effet qu'elle produisait sur moi. Les effluves fleuris, qui parvinrent jusqu'à moi pendant cette ascension, complétaient harmonieusement le tableau. Inconsciemment, je laissai échapper :
--- Quel gaspillage !
--- Ne croyait pas que ces livres soient mis au rebut, ils sont toujours en vente au prix normal !
Il s'agissait bien de bouquins !
J'eus soudain la sensation que la fine mouche avait très bien compris à quoi je faisais allusion. J'en eus la confirmation quand elle redescendit.
--- Ne vous inquiétez pas, il y a quelqu'un qui s'en occupe…
--- Sans doute ! Mais pas comme il faudrait.
--- Qu'en savez-vous, jeune homme ?
Il fallait que je quitte au plus vite cette resserre ou bien j'allais perdre mon calme. Je pris le livre que la dame me tendait et m'effaçais entre deux tables pour la laisser passer. Elle passa tout contre moi en ondoyant. Au moment de me dépasser, elle laissa pendre négligemment une main qui, comme par hasard, effleura la bosse faite, sur mon pantalon, par mon membre hypertrophié.
--- Attention aux boutons, ils ne sont pas d'une solidité à toute épreuve !
Le petit gloussement, déjà entendu, accompagnait cette phrase ironique. Voyant soudain rouge, je posais le bouquin n'importe où et plaquais mes deux mains sur les rondeurs pommelées qui couronnaient son fessier.
--- Attention, jeune homme, on pourrait nous voir !
--- Et c'est tout ce qui vous préoccupe ?
--- Deux mains posées sur mon cul ne changeront pas la face du monde !
D'un bond en avant, je me plaquais contre son dos et, emplissant mes mains de ses seins volumineux, je frottais ma bosse à ce cul dédaigneux.
--- Doucement, jeune impétueux, repassez à l'heure de la fermeture, je serai seule.
Pendant que je restais sur place, pétrifié par la surprise, elle continua sa course sinueuse vers le cœur de la boutique.
Encore abasourdi, je me retrouvais sur le trottoir, impatient déjà d'être à vingt heures. Comment ce qui venait de m'arriver était-il possible ? Certes il y avait des mois que je fréquentais assidûment cette librairie, regardant plus souvent la plantureuse libraire que ses marchandises, mais j'étais bien convaincu que c'était sans espoir, étant données les mœurs saphiques de la dame. D'ailleurs, sa jeune et svelte compagne, aux cheveux coupés courts, avait remarqué mon manège et, quand je ne pouvais pas l'éviter, me grimaçait son plus désagréable sourire au passage. La chasse était gardée ! Mal gardée, sans doute, comme je venais de m'en rendre compte.
Je n'avais pas encore bénéficié des faveurs de la dame, que déjà la jalousie s'emparait de mon esprit. Oh ! Je n'étais pas jaloux de la jeune gouine, dont je me fichais éperdument, mais je me demandais si un autre homme avait pu bénéficier des généreux attraits de la libraire. Tout, à présent, me semblait avoir été si facile !
--- Imbécile, tu ne vas pas la demander en mariage ! Ton atavisme latin te perdra !
Enfin, l'heure tant attendue arriva. Cinq minutes avant vingt heures, je me glissais dans la boutique déjà vide de ses clients. Sans me dire un mot, la libraire me désigna la réserve où c'était déroulé notre mémorable rencontre. Pendant que je me dirigeais prestement vers cette partie non visible des vitrines, elle entrepris calmement de fermer le rideau métallique qui clôturait le magasin.
Quand elle me rejoignit, elle avait deux verres d'alcool à la main et m'en tendait un.
--- On peut, sans doute, prendre le temps de se détendre !
Je lui souris en prenant le verre.
--- Il n'y a malheureusement pas de canapé dans cette partie du local, mais c'est ici que nous serons tranquilles.
--- Et l'arrière-boutique ?
--- Si tu permets, mon Chou, c'est moi qui dirigerais les opérations !
Je fus surpris par la soudaine autorité dont elle faisait preuve avec moi. Voyant ma mine déconfite, elle éclata de rire et me caressa la joue.
--- Je t'ai laissé espérer du plaisir, mon mignon, pas de devenir ta maîtresse.
--- Je ne comprends pas !
--- Tu sais pertinemment que je suis homosexuelle et en main depuis longtemps !
--- Oui, mais…
--- Écoute ! Je vais être claire. Je n'ai pas changé de mœurs pour tes beaux yeux (très beaux d'ailleurs tes yeux !), j'ai seulement envie de satisfaire quelques curiosités concernant le corps des hommes. J'en ai donc choisi un qui n'en soit pas encore tout à fait un (je parle de l'âge, pas du reste) pour ce faire. Je te demande d'être bien obéissant et je te promets que tu ne seras pas déçu.
Voyant que cet avatar avait un peu calmée mon excitation, elle entreprit de masser ma verge ramollie à travers mon pantalon.
--- Ne perds pas espoir, petite verge, tu vas avoir ton moment, de bonheur.
Elle s'était exprimée avec le plus de tendresse que lui permettait sa voix cassée par le tabac. Une voix rocailleuse et caressante, tout à la fois, qui me crispa la peau du ventre et redonna une ardeur nouvelle à mon sexe.
--- Viens, frotte-toi à mon cul, cela avait l'air de te plaire !
C'était vrai que cela me plaisait infiniment et, cramponné à sa poitrine, j'entrepris de frictionner vigoureusement ma queue entre les deux masses jumelles, qu'elle savait garder souples et élastiques à souhait.
Je m'étais, depuis longtemps débarrassé de mon verre. Elle acheva le sien avec pondération, plus le posa à son tour et déclara :
--- A présent, laisse moi faire !
Elle se tourna alors vers moi et, après m'avoir sourit, elle s'agenouilla devant moi, sur le carrelage froid de la boutique.
--- Vous n'avez pas un coussin ?
--- Tais-toi désormais !
Elle déboutonna avec adresse mon pantalon, pour ensuite extraire avec difficulté mon membre tendu. Après un bref coup d'œil sur la bite bandée et sur son gland à moitié découvert et déjà dégoulinant de liqueur lubrifiante, elle ingurgita le tout au plus profond de sa gorge. Je ne pus me retenir de pousser un petit cri. Après quelques secondes d'arrêt, elle entreprit de sucer ardemment mon phallus, comme si sa vie en dépendait. Sans doute aspirait-elle un peu trop fort à chaque pénétration dans sa bouche aux lèvres dilatées, mais je me gardais bien de m'en plaindre. Comprenant intuitivement qu'elle ne comptait pas se contenter d'une petit caresse buccale, je me concentrais sur mon plaisir pour être sûr d'atteindre un orgasme dans un délai raisonnable. A ce rythme là, je craignais qu'elle ne fût prise de crampes avant de parvenir au but recherché. Pourtant, le côté inattendu de cette situation, dans un lieu que j'avais connu, tant de fois, encombré de clients ; l'ardeur de la dame, qui pétrissait mes fesses comme un boulanger sa farine, devaient me conduire très vite au limites d'une formidable éjaculation. Pris d'un doute soudain, je gémis :
--- Attention ! Je vais jouir.
L'accélération de la pompeuse ne me laissa aucun doute sur son objectif premier. Je pouvais m'épancher sans retenu dans sa gorge, ce que je manquais pas de faire. Il faut dire, qu'en ce temps là, j'avais des éjaculations qui n'auraient pas eu à rougir des Grandes Eaux de Versailles ! La dame faillit s'étouffer par deux fois, mais, toujours vaillamment, elle parvint à avaler suffisamment vite pour ne pas être débordée par le jet grumeleux et tiède.
La libraire cessa de sucer quand mon vit n'était plus qu'uns limace. Elle remplit alors fortement ses poumons, deux ou trois fois, avant de s'exclamer :
--- Merci, mon mignon, j'en ai eu pour mon fantasme !
Elle se leva alors avec souplesse et déclara à nouveau :
--- Que dirais-tu d'un second Bourbon ?
--- Oui, merci ! Mais alors sans glace.
Elle partit en direction de la boutique, avec son balancement de frégate de la Royale.
Cette séance m'avait vidé le corps et l'esprit. Je sentais confusément que j'avais été utilisé, comme un étalon, pour satisfaire un fantasme de la dame, mais cette utilisation me laissait dans un état de béatitude tel, que je n'avais pas vraiment envie de me faire des nœuds au cerveau. En plus, j'étais convaincu, à présent, d'être le premier homme à avoir servi aux plaisirs de la libraire. Mâle stupide !
Quand la dame revint vers moi, avec sa démarche chaloupée, je ne pus m'empêcher de l'admirer. Elle avait la maturité, un peu sure, d'un beau fruit très mûr ou d'une rose dont les pétales épanouis montrent déjà quelques velléités d'envol. Ces petites indications, des prochaines atteintes de l'âge, la rendaient plus désirable encore. J'étais saisi d'un irrésistible désir de caresser ses mollesses naissantes. Elle sourit à mon regard, dont elle semblait comprendre le sens. Après m'avoir tendu mon verre, elle me passa une main sur les joues en murmura de sa voix chaude et haute en reliefs :
--- Ce n'est pas le moment de tomber amoureux de moi ! Tu connais les conditions de départ !
--- Vous voilà pleinement satisfaite et prête à me jeter dehors !
--- Non ! Ne sois pas excessif. Il n'y a pas de parcours commun possible entre nous, mais je ne vais pas te rejeter comme une outre vide.
Un éclair malicieux éclaira ses yeux.
--- Surtout que tes petites outres, comme les tonneaux des Danaïdes, se rempliront à nouveau !
Elle devint soudain plus sérieuse.
--- J'ai beaucoup de sympathie pour toi, beaucoup d'affection, même. Mais tu connais ma situation. Il faudra t'y adapter avec souplesse et intelligence si tu as envie d'avoir encore des rapports intimes avec moi.
Je l'assurais que c'était là mon plus cher désir et que j'étais près à toutes les compromissions pour obtenir encore quelques faveurs d'elle. Elle me demanda alors de quitter le magasin avec discrétion.
--- Quand tu passeras par-là et que j'aurais une opportunité, je te le ferais savoir par un signe. Tu te livreras alors à la même manœuvre pour entrer discrètement et te dissimuler en attendant que j'aie fermé la boutique.
La brutalité de cette séance de fellation me laissait follement heureux, mais frustré en même temps. Certes, de quoi pouvait rêver de plus un jeune homme de mon âge, avec la femme qu'il désirait en secret depuis si longtemps ? Justement, j'avais rêvé d'autres étreintes, d'autres caresses surtout. Chaque fois qu'elle était passée près de moi, son parfum trop violent, qui ne parvenait pourtant pas à masquer tout à fait ses effluves personnels, m'avait laissé espérer pouvoir plonger, un jour, mon mufle avide dans tous les recoins moites de son anatomie. Plus que de pénétrations, j'avais rêvé de découvrir ce corps aux formes alanguies, ce corps de femme mûre. Et, paradoxe, la belle m'avait pompé le nœud, comme jamais on me l'avait fait, sans me dévoiler la plus petite partie de ses trésors cachés !
Elle, qui avait un corps de sultane soumise, s'était comportée, avec moi, en femelle dominatrice !
Cette légère déconvenue ne m'empêcha pas de rôder tous les soirs dans les travées de la librairie, qui se trouvait sur le chemin du restaurant universitaire. Cette assiduité ne changeait d'ailleurs pas grand chose à mes habitudes précédentes.
Un soir, pendant que j'effleurais le dos de quelques ouvrages, tout en essayant de capter le regard de la libraire, une voix acide me fit tressaillir.
--- Ce magasin est une librairie, pas une bibliothèque ! Ces livres sont à vendre, pas à lire sur place.
Je me tournais vers la jeune tribade dont les yeux lançaient des éclairs dans ma direction.
--- Euh… Il m'arrive d'acheter des livres…
--- Pas souvent !
--- Allons Marie, laisse ce jeune homme en paix !
La voix chaude et riche en harmoniques de la libraire venait à mon secours.
--- Tous ces étudiants impécunieux, d'aujourd'hui, seront nos clients de demain. L'important est qu'ils conservent leur amour des livres.
--- Le tout c'est, qu'à la fin de leurs études, ils ne retournent pas dans leurs patelins d'origine !
--- Dans ce cas, nous travaillons pour les libraires de chez eux, comme peut-être ceux-ci travaillent pour nous en ce moment.
L'hostilité de la jeune femme, envers moi, était flagrante. Ces propos me laissaient à penser qu'elle avait enquêté sur mon compte.
La voix rocailleuse devint soudain autoritaire, comme je l'avais déjà connue moi-même.
--- Cela suffit, Marie ! Occupe-toi de la cliente qui attend à la caisse !
A mon grand étonnement, la jeune femme fila docilement vers la caisse du magasin, sans demander son reste. Il y avait quelque chose dans la hiérarchie entre les deux femmes qui m'avait échappé jusqu'ici. Marie n'était pas le sultan, mais plutôt le page de la sultane !
--- Excuse-là, cette petite garce devra te dédommager pour son impertinence !
Sur ces mystérieuses paroles, la libraire s'éloigna de moi, me faisant comprendre qu'il valait mieux que je parte, pour ce soir du moins.
Un jour, enfin, le signe tant attendu fut donné ! La libraire m'indiqua clairement son souhait de me voir revenir au moment de la fermeture.
A l'heure dite, je me glissais dans la réserve du magasin. Je n'eus pas trop longtemps à attendre. Quelques instants plus tard, un navire de haut bord venait dans ma direction, en roulant sur ses hanches. Mais… Que signifie ?
La libraire tirait, dans son sillage, la jeune Marie, comme une corvette captive.
La jeune femme avançait les yeux baissés, le visage d'une blancheur étonnante. Elle était visiblement à la limite de la tétanie. Sans dire un mot, la libraire lui désigna une table basse, entièrement libre de livres, que je n'avais jamais remarqué dans cette partie de la boutique.
Avec une docilité stupéfiante, la jeune virago, désormais soumise, s'accouda sur la table, en cambrant bien son dos pour que ses petites fesses maigres fussent mises en valeur.
La libraire se tourna alors vers moi avec un sourire carnassier et déclara :
--- Tu souhaitais donner satisfaction à un cul, fais-le à celui-ci ! Bourre le sans ménagement, sans avoir peur de lui faire mal !
Et sans hésitation, elle baissa d'un geste le short de sa complice. Les fesses étaient nues sous le léger tissu. Je me pris à penser qu'elles n'étaient pas vilaines, pas maigres, mais menues, ce qui avait l'avantage de bien mettre en valeur leur sillon central. L'étoile rose de son anus apparaissait distinctement.
Soumis, moi-aussi, au regard impérieux de la sultane, je sortis mon sexe bandé et l'approchais du modeste œillet. Heureusement pour le petit orifice, la surprise m'avait un peu détendu et ma verge n'était pas à son maximum d'expansion. Mon gland sortait sa tête de son prépuce, entouré d'une écharpe liquide.
Quand je présentais, en douceur, la pointe de mon gland devant le trou du cul, la jeune femme eut un mouvement de recul soudain et, sans que j'y sois pour rien, je me retrouvais bien implanté dans son sphincter. Je ne savais pas à quoi jouaient ces deux là, mais le moment n'était pas aux devinettes. J'enfonçais résolument ma verge, soudain réveillée, dans le conduit velouté. Je fus surpris de ne rencontrer qu'une bien faible résistance, ce cul n'était pas vierge !
Remettant à plus tard la recherche de la vérité, je me mis à bourrer avec ardeur ce cul offert. Bien aidé, il est vrai, par les coups de rein de ma partenaire. Elle ne faisait pas que subir, comme me l'avait laissé croire le début de l'action, mais j'eux bientôt l'impression que c'était elle qui menait le jeu.
Cramponnant mes deux mains à sa poitrine étonnement menue, j'essayais d'être à la hauteur de la technique de la demoiselle.
Bientôt, la jeune tribade ( ?) poussa un véritable hennissement et dans une dernière ruade de ses fesses, vint s'empaler contre mon ventre, au point que je me demandais si mes couilles n'avaient pas suivi le même chemin que ma verge. Un liquide brûlant, fruit de son orgasme, vint baigner mon gland, ce qui déclencha ma propre éjaculation qui ne demandait qu'un prétexte pour éclater. Si la libraire avait eu droit aux grandes eaux, sa jeune partenaire reçut un clystère de premier ordre. Avant que j'aie pu me soulager des dernières giclées, la libraire nous écarta autoritairement l'un de l'autre et déclara :
--- Laisse-lui donc le plaisir de vider le fond de tes couilles !
Et donnant une claque magistrale aux petites fesses encore cambrée, elle proféra avec rage :
--- Qu'est-ce que tu attends pour obéir, petite salope !
En moins de temps qu'il faille pour le dire, la jeune femme fut à genoux devant moi et astiquait mon sexe avec application.
Des larmes coulaient, depuis le début de l'affaire sans doute, sur son visage tiré.
Je comprenais, progressivement, que j'avais servi d'instrument pour régler de vieux comptes entre les deux femmes. Comme si elle avait perçu mon interrogation, la libraire déclara sans s'adresser à quelqu'un en particulier :
--- Il y avait longtemps que cette petite gouine commençait à m'emmerder avec ses prétentions, il était temps de remettre les choses à leur place !
J'avais l'impression d'être aussi mal à l'aise que la pauvre fille qui était toujours agenouillée devant moi, mâchonnant mon sexe ramolli, en attendant de recevoir l'ordre d'arrêter. Je lui dégageais la bouche avec douceur et caressais instinctivement sa joue. Un seul coup d'œil se posa sur moi, il me sembla être chargé de gratitude.
Comprenant qu'il était temps que je parte, je me r'embrayais. Sans dire un mot, la libraire m'accompagna à la porte.
Stupidement, tout ce que je trouvais à dire fut :
--- Je n'étais pas le premier !
--- Imbécile ! A quoi servent les godemichés ? Ils ont des tailles à te faire pâlir de jalousie et une disponibilité sans faille. Il faut dire, qu'au niveau de l'éjaculation, tu as un avantage décisif.
Sur un dernier sourire, elle referma la porte sur moi.
La séance de dressage, à laquelle j'avais été convié, m'avait mis très mal à l'aise. Je m'abstins pendant quelques temps de passer à la librairie.
Un soir, pourtant, mes pas me conduisirent machinalement vers ce magasin de tous les délices. De quoi me plaignais-je ? On m'y avait sucé le vit, de fort belle façon. On m'avait convié à enculer un petit cul, nerveux à souhait. La mariée était-elle trop belle ?
Dès que je fus dans les lieux, plongé dans la recherche d'un titre, un froufroutement de tissu me prévint qu'une caravelle faisait route vers moi.
--- Bonsoir, jeune ingrat !
--- Bonsoir, Madame.
--- Tu boudes ?
--- Non, j'ai été très occupé ces derniers jours.
--- Menteur !
--- Écoutez…
--- Ce n'est rien ! Ne ment pas d'avantage. Il est vrai que je n'ai pas été très correct avec toi. Je te dois sans doute un dédommagement : viens à l'heure voulue et tu dicteras tes conditions !
Elle s'éloigna aussitôt, dans un froufrou de taffetas et un fumet délicieusement odorant.
Croyez-vous que je pouvais résister à cette invitation ? Je fus dans la place cinq minutes avant le moment opportun. Une cliente se trouvait encore dans la réserve, sans doute une cliente d'importance, car seuls les initiés avaient le droit d'accéder à ce local. La compagne de la libraire montra sa tête un instant et déclara :
--- Il faut sortir, Madame, Monsieur, on va fermer !
Flutte ! Devais-je sortir également ?
Au moment où j'allais franchir la porte extérieure, après m'être effacé devant la cliente, une petite main m'agrippa nerveusement, pour me retenir à l'intérieur.
--- Vous tenez vraiment à ce que je reçoive une dérouillée ?
--- Non, surtout pas, excusez-moi ?
Un pâle sourire répondit à mon trouble et la jeune femme me posa un baiser fugace sur la bouche.
--- Retournez là-bas, gentil idiot !
Je retournais dans mon local discret où je n'eus pas longtemps à attendre. La libraire apparut soudain très souriante.
--- Alors jeune homme, quel est votre bon plaisir ?
--- J'aimerais déjà aller ailleurs que dans ce débarras !
--- A vos ordres, mon bon Maître, il y a un bureau très confortable pas loin d'ici.
La coquine se moquait de moi, cela ne présageait rien de bon. Elle me précéda dans son bureau, qui, effectivement, était très confortable. Il était même pourvu d'un canapé qui semblait très accueillant.
--- Pourquoi ne pas être venu ici plus tôt ?
--- A chacun ses fantasmes…
Elle ferma soigneusement la porte derrière elle et s'installa dans l'angle du canapé, étalant avec soin sa robe à volants autour d'elle.
--- C'est pour mieux marquer vos distances que vous avez mis cette robe ?
J'eus droit au gloussement bien connu.
--- Je croyais pourtant vous plaire ainsi !
--- C'est vrai que, dans le magasin, vous me plaisiez beaucoup, mais ici, je préfèrerais un peu plus d'intimité !
--- Quand je vous dis que vos désirs sont des ordres !
Joignant le geste à la parole, elle se dévêtit en un tour de main et repris sa place sur le canapé. Elle portait encore des dessous en dentelle coordonnés, de couleur rouge vif, avec une jarretière et des bas nylon. Le rouge allait très bien à son teint de brune. Sans doute pour accentuer le contraste, elle défit son chignon qui révéla une longue chevelure noire. Souriante, elle me souriait, sûre d'elle. Elle avait de quoi être rassurée, je la trouvais superbe et cela devait se refléter dans mes yeux.
Son bustier, généreusement décolleté, offrait deux magnifiques seins à la vue. Deux splendides mamelles, qui auraient rempli les mains de plusieurs hommes de bonne volonté. Ses aréoles seules, légèrement gonflées, avaient des volumes supérieurs à ceux des seins entiers de sa jeune compagne. Sa culotte gaine, aux formes rebondies, dissimulait un large bassin et plaquait le ventre arrondi d'une vraie femme. Ses cuisses étaient grasses et blanches, comme l'étaient celles des danseuses des années trente. Son corps avait l'opulence de celui d'une odalisque, sans jamais paraître adipeux.
J'étais littéralement émerveillé. Elle me tendit les deux mains pour m'inviter à m'asseoir près d'elle.
--- Vous me demandez d'ôter ma robe pour pouvoir vous asseoir tout contre moi et voilà que vous vous tenez à distance.
--- Il me fallait un certain recul pour bien apprécier le tableau !
--- Mon Dieu ! Quelle chance j'ai d'avoir trouvé le seul jeune homme qui ne rêve pas que de sirènes filiformes !
Avec une certaine timidité, je posais délicatement mes deux mains sur son corps, lisse et tiède. Je ne savais plus par quel bout commencer. Tandis que je palpais la partie de ses seins dévoilée par le bustier, elle se tourna et me dit gentiment :
--- Si vous voulez vous donner la peine de dégrafer mon corsage, vous aurez droit à la totalité !
Puis, elle se retourna en tenant son soutien-gorge et dit, avec un petit sourire :
--- Mettez vos mains en forme de coupes, pour les recevoir, sinon ils vont se répandre sur le sol.
Machinalement, je mis les mains comme elle l'avait demandé et je ne pus me retenir de pousser un petit cri, quand deux masses, douces au contact et élastiques, vinrent se poser sur mes paumes. On était loin des poitrines gonflées de silicone que l'on voit aujourd'hui. Ses seins avaient la lourdeur qui correspondait à leur volume, ils débordaient de ma main, mais c'était par surabondance et pas du fait d'une mollesse excessive.
Répondant à une envie irrésistible, je me penchais pour gober un mamelon dont j'eus bientôt plein la bouche. Je me mis à téter comme un chiot, les yeux fermés. Pendant ce temps, je faisais rouler la seconde pointe entre mes doigts. Au tréfonds des deux masses de chair, je sentis le corps de la belle vibrer de désir.
Soudain, je me souvins du jour de grande chaleur où la climatisation de la librairie était en panne. Je fis soulever ses bras à ma partenaire, pour découvrir deux aisselles abondamment pourvues de poils, longs et fournis. Je plongeais mon museau dans l'une des touffes et respirais goulûment son riche parfum de femme. Association d'idées ?
--- Enlève ta culotte, s'il te plait.
Sans commentaire, elle souleva ses fesses et fit glisser le tissu élastique qui roula sur ses cuisses. Elle avait conservé sa gaine et ses bas.
La toison, qui couvrait son pubis et montait jusqu'à mi-ventre, ressemblait à une fourrure, celle d'un nounours noir en peluche. Faisant glisser la culotte aussi bas que je le pouvais, j'écartais ses cuisses pour dévoiler son sexe épanoui. Deux grosses nymphes, dont la teinte était assortie à celle de la toison, en fermaient l'accès. M'agenouillant devant le canapé, j'écartais les deux lèvres épaisses et, sans l'ombre d'une hésitation, je plongeais ma langue dans les chairs presque rouges qu'elles laissaient ainsi apparaître. Ces muqueuses languides ruisselaient d'humidité, dont je me gorgeais comme d'un nectar. Enfin, j'étais au centre le plus intime de ma libraire !
Quand je fus repu de sa liqueur marine, elle me regarda avec des yeux humides et me demanda tendrement :
--- Quel est ton désir, à présent ?
Sans répondre un seul mot, seulement en la guidant avec mes mains, je la fis agenouiller sur le canapé, son formidable postérieur proéminent.
Jamais je n'avais vu un cul si proche de la forme parfaite de la sphère. Jamais l'analogie avec la lune n'avait été aussi justifiée qu'avec ce fessier. Mes mains s'affolaient, une fois de plus, ne sachant par où commencer leurs palpages et leurs caresses. Je pris ce magnifique cul dans mes bras et le serrais contre ma poitrine. Le leitmotiv de la toison me fit penser m'intéresser à l'entre fesses. J'écartais les deux masses élastiques, pour faire apparaître, sous mes yeux ébahis, le sillon velu qui se terminait par les deux grosses lymphes, pendantes dans cette position. Ne pouvant tout faire en même temps, je pris les mains de la libraire et les invitais à écarter, elles-mêmes, les deux fesses rebondies. La dame s'exécuta sans murmurer.
Ainsi libérés, mes doigts pouvaient parcourir toutes les merveilles ainsi dévoilées : le sexe humide, que ma langue venait de quitter, mais surtout le large anus aux muqueuses sombres. Mouillant mon index dans le sexe, je tentais de l'introduire dans l'anneau resserré. D'abord réticent, l'iris de muscles se laissa bientôt pénétrer un peu, puis s'ouvrit largement. Sans oublier d'humecter le doigt périodiquement, je le faisais aller et venir dans le petit antre obscur, qui sembla bientôt se dilater de plaisir. Un second doigt dû rapidement venir au secours du premier, puis…
Puis je me levais, déboutonnais mon pantalon, et enfonçais, sans plus de façons, mon gros dard bandé dans le fondement largement ouvert de la libraire. Le trou du cul se referma, comme une gaine bien ajustée, sur mon membre gonflé de sang à éclater. Souquant ferme sur mon aviron de chair, je lui imprimais un mouvement alternatif d'une amplitude maximale. Du plus profond du trou, je retirais la verge jusqu'à extraire le gland du cloaque et, me projetant ensuite en avant de toutes mes forces, j'enfonçais la défense complice de l'anus.
Jamais, je n'avais enculé un sphincter aussi musclé, la pratique assidue du godemiché avait renforcé les muscles de la dame et faisait d'elle une véritable athlète du trou du cul !
Ahanant comme une bête, je luttais ainsi avec ce majestueux postérieur, à qui je voulais faire rendre grâce. Ce fut lui qui eut le dernier mot, quand je m'abattis en râlant sur son dos, éjaculant à gros flocons de sperme, au plus profond de son être.
--- Marie ! Tu peux sortir, à présent, le spectacle est terminé.
Effectivement, la jeune femme sortit de derrière un paravent en bois exotique, qui occupait un angle de la pièce.
Elle s'avança vers nous en souriant. Le désordre de sa tenue montrait, à l'évidence, qu'elle n'était pas restée inactive pendant qu'elle appréciait le spectacle que nous lui avions offert. Elle posa un regard reconnaissant sur moi, un regard où je crus lire ses remerciements pour avoir un peu malmené sa sultane.
--- Tu as vu comment il m'a traitée, petite gouine, cela a dû te satisfaire !
--- J'aurais aimé qu'il vous maltraite davantage encore !
--- Cela peut s'arranger… Va lui chercher le martinet !
Sans ne rien comprendre à ce qui m'arrivait, ou plutôt, me rendant bien compte, qu'une fois de plus, je n'étais que l'instrument d'un conflit entre les deux femmes, je me retrouvais avec un authentique martinet d'enfant entre les mains.
La libraire, qui s'était rassise quelques instants plus tôt, se remit à genoux sur le canapé, le dos bien cambré pour faire saillir son cul.
--- Va ! Frappe ! Je suis certaine que tu en as envie.
Frapper une femme ne m'était pas chose familière, mais cette femme avait le don de m'exaspérer, à certains moments du moins. Et puis j'avais conscience de n'être qu'une marionnette entre ses mains. Si elle me disait de frapper, il fallait que je frappe.
Je me levais et commençais à abattre les lanières du fouet sur le beau cul, qu'un instant auparavant je couvrais de baisers.
Mes coups furent d'abord timides, puis de plus en plus assurés. La peau rougissait, mais je ne frappais pas encore assez fort pour qu'elle soit marquée profondément ou alors c'était la multiplicité des lanières qui la protégeait.
Soudain, je m'aperçus que, à l'autre bout du canapé, Marie avait soulevé sa jupe et se branlait frénétiquement le clitoris en assistant à ce nouveau spectacle. Je m'arrêtais un instant de frapper à cette vue.
--- Continue, continue, je t'en prie ! Fais souffrir cette vieille salope pour me venger de ses cruautés. Tu n'auras pas à le regretter.
--- Mais elle est d'accord pour souffrir, j'ai l'impression que cela la fait jouir !
--- C'est exact ! Mais si elle ne peut plus s'asseoir pendant une semaine, je serai bien vengée.
Alors, comme un automate, j'entrepris consciencieusement de faire virer au rouge écarlate toute la surface de ce beau cul, dont j'avais eu… Dont j'avais toujours grand envie.
N'y tenant plus, je posais le martinet… Me ravisant, je le repris et enfonçais son manche, jusqu'aux lanières, dans le sexe béant de la libraire, puis j'enculais à nouveau celle-ci, avec un dard refait à neuf par toutes ces péripéties. Son cul était toujours aussi merveilleux, avec un petit supplément appréciable, la présence voisine du manche de bois, que j'eusse souhaité plus gros à cet instant. Les lanières de cuir, en venant frotter contre mes couilles, apportaient encore un piment supplémentaire. Cela faisait beaucoup d'éléments excitants rassemblés et je parvins, beaucoup trop vite à mon gré et sans doute à ceux de mes deux partenaires, à un dernier orgasme bien arrosé.
Je m'assis à mon tour sur le canapé, interdisant du geste à la libraire de changer de position. Me tournant vers Marie, qui était en train de rajuster sa tenue, je lui demandais :
--- Pourrais-tu m'expliquer à quoi vous jouez toutes les deux ?
Marie hésita un instant, puis jugeant sans doute que je faisais à présent partie de la " famille ", elle commença :
--- C'est une histoire, sans doute, banale. Il y a deux ans, cette dame est tombée amoureuse de moi. Je n'avais alors aucune disposition pour le saphisme, mais elle dépensa beaucoup d'énergie et usa de beaucoup d'astuces pour me faire tomber dans ses bras. Enfin… La chose se fit !
Je vis comme un voile de mélancolie passer dans les yeux de la jeune femme. Je ne savais pas si c'était au souvenir de sa pureté perdue ou si elle regrettait le début de sa liaison avec la libraire.
--- Il est vrai, qu'avec le temps, à force d'être aimée, je devins un peu capricieuse…
--- Un peu, c'est peu dire !
D'un coup de martinet bien appliqué, je fis taire la libraire.
--- Continue, Marie !
--- Tout a une fin ! La dame cessa bientôt de m'aimer…
--- C'est faux !
Nouveau coup de martinet, beaucoup plus fort que le précédent.
--- Tu parleras à ton tour ! Continue, Marie !
--- Disons que son amour s'étant émoussé, mais l'habitude de moi étant prise, elle entreprit une période de dressage pour me soumettre à sa volonté. Tu as assisté à la fin de cette période.
--- Mais tu es d'accord pour continuer dans ces nouvelles conditions ?
--- Oui, que faire d'autre ? Je me suis attachée à elle, à tous les sens du terme. J'ai abandonné mon emploi, mon logement, je me suis livrée entièrement à elle. Et puis… Je l'aime, malgré tout.
--- Bon ! Je comprends. Par contre, je ne suis pas d'accord pour que tu la traites de vieille salope. Salope, si tu veux, c'est à mes yeux un compliment, mais vieille cela m'est désagréable, je n'aime pas que l'on crache sur ce que j'apprécie.
Comme la libraire manifestait quelques signes d'impatience, je lui donnais la parole à son tour.
--- Cette petite garce est une menteuse née ! En plus, elle est hypocrite.
--- Je ne crois pas que cela soit un bon début !
--- Je vais m'expliquer ! J'ai effectivement subi les caprices de cette jouvencelle pendant presque deux ans. J'étais amoureuse et j'avais peur de la perdre. Pourtant, un jour je me rendis compte que je pouvais m'évader un peu de l'enfer dans lequel elle m'avait enfermé. Un jeune homme manifesta pour moi un certain intérêt. Surprise ! Moi qui n'avais jamais été sensible au désir des hommes, qui me répugnaient un peu jusque là, je ne fus pas indifférente aux hommages muets du jeune homme. Peut-être que j'avais fait une overdose de femme avec cette garce ! D'abord mue par une simple curiosité sexuelle, je m'aperçus bientôt qu'un sentiment affectif été né.
Je ne pus m'empêcher de caresser les fesses martyrisées de la libraire.
--- Ne regrette rien, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette correction et j'aurais le plaisir, chaque fois que je voudrais m'asseoir, de penser à toi.
Sa bouche m'envoya un baiser silencieux, puis elle reprit la parole.
--- Si je dis que c'est une petite hypocrite, c'est parce qu'elle s'est bien gardée de parler de ton arrivée dans notre vie, sans doute pour se ménager un allié. Quand elle s'est rendu compte de l'intérêt que je manifestais pour toi, elle est devenue presque folle, dépassant toutes les limites du raisonnable. C'est au cours de cette crise que j'ai compris qu'il fallait que je remette les choses à leur juste place. Cet attachement morbide, que j'avais pour elle, n'était pas justifié. Il fallait que je retrouve ma dignité de femme. Être battue, humiliée, oui, mais à ma convenance. Pas en étant sous la domination permanente de quelqu'un.
Je ne comprenais pas grand chose au fond de ce discours. Cette femme avait eu des comportements tellement contradictoires, devant moi, que je ne savais plus très bien où était sa véritable nature. Elle passait d'une position très autoritaire à une attitude de totale soumission, en si peu de temps, que j'étais vraiment désarçonné. Quoi qu'il en soit, je n'avais jamais eu à me plaindre de sa façon d'être avec moi, elle avait usé de son autorité pour m'imposer une magistrale fellation, m'avait utilisé pour mater sa jeune protégée en m'offrant son petit cul nerveux à sodomiser, puis s'était offerte à tous mes désirs, de quoi pouvais-je me plaindre ? Et puis, si Marie souffrait réellement du comportement de la libraire avec elle, rien ne la retenait prisonnière. Je soupçonnais la jeune femme de prendre beaucoup de plaisir à être rudoyée par son amie. Laissons ces deux là entretenir leur drôle de jeu et ne pensons qu'au plaisir que je pourrais y prendre !
Dans la cour du collège, pendant la récréation, nos discussions entre garçons portaient de moins en moins sur nos jouets respectifs, mais de plus en plus sur celui qui se tapissait à l'ombre de nos poils pubiens clairsemés. En ce début de floraison et de printemps naissaient, en effet, nos premiers émois sensuels et notre conscience des choses du sexe.
C'était l'été, mes parents m'avaient envoyé pendant quatre semaines en vacances à la campagne, chez mes grands-parents. J'avais alors dans les quatorze ans, je venais à peine de sortir de l'enfance et peu à peu mon corps se transformait en celui de l'adulte névrosé que je serais bientôt.
Mon entrée au lycée marqua un autre tournant dans ma vie sexuelle. Le bahut se situait dans la plus grande ville du canton et je réalisais, bien vite, qu'il abritait un assortiment féminin très diversifié et de qualité. De fous rires, en amours soudains, le temps passait agréablement sous le préau du bâtiment scientifique, alors que nous fumions des cigarettes de manière désinvolte.
Toutes mes études post-bac furent accompagnées par une seule fille, Nadia, cette fameuse petite brunette au sourire divin et qui symbolisa la rupture d'une promesse personnelle inconsciente de fidélité à mes principes. C'était la première fois que j'étais, non seulement séduit, mais de plus amoureux.
Nous les mecs, nous adorons nous retrouver ensemble, si possible avec une bière à la main et de préférence dans un bar avec de la musique pour couvrir nos propos et pour avoir des jolies filles à mater.
Cette ambiance est pour nous l'occasion de nous livrer à l'une de nos joutes verbales préférée, le déblatérage sur les gonzesses et l'exagération de nos performances sexuelles du moment.
À vingt-neuf ans, presque trente, je suis comme on dit tombé follement amoureux d'une fille de la classe de mon neveu. C'était la plus belle fille du Lycée, elle avait dix-sept ans et il dégageait de tout son être un mélange aphrodisiaque de maturité sexuelle et de naïveté infantile, qui me faisait complètement craquer.