RÉCIT COQUIN

Madame La Procureur

Pierre vient de partir. Une fois de plus, il m'a quitté sur un baise-main plus tendre que protocolaire. Une fois de plus, il me laisse dans un état de grand bouleversement psychologique. Une fois de plus, tous mes sens sont en émoi et, plus particulièrement, ceux qui touchent à ma sexualité.

Cela fait trois mois, à présent, que j'ai rencontré cet homme. Une amie commune me l'a présenté, en me disant :

--- Voilà sans doute l'homme qu'il te faut pour combler ta solitude.

Il est vrai que, depuis cet instant, je n'ai plus été vraiment seule. Pierre est entré dans ma vie et y a occupé une place de plus en plus importante.
Il s'est emparé de mes soirées. Ces longues soirées, au cours desquelles je mesurais pleinement l'effet de ma solitude, sont devenues, grâce à lui, autant de moments enchanteurs. Sans me consulter, comme si cela coulait de source, il s'est ingénié à me conduire dans tous les endroits dont je rêvais depuis longtemps sans faire l'effort de m'y rendre seule : l'opéra, le théâtre, le cinéma, avec, chaque fois de somptueux soupers, ponctués parfois par un finale dans l'un des grands cabarets parisiens.
Sa courtoisie et sa prévenance m'ont redonné la conviction d'être une femme désirable, ce que j'avais un peu oublié depuis la mort de mon époux.
De superbes bouquets de roses occupent toutes les tables de mon appartement, j'ai plus de parfums que je ne pourrais jamais en utiliser pendant tout le reste de mon existence.

Je devrais être comblée, pourtant, ce soir, après qu'il m'a raccompagnée chez moi et bien que j'aie réussi à le retenir pendant plus d'une heure, mon esprit est en effervescence, je suis curieusement en manque. Moi qui n'imaginais plus, depuis trois longues années, qu'un homme puisse me toucher, je souffre du fait qu'il ne m'a pas prise dans ses bras, qu'il ne m'a pas couverte de caresses.

Mon amie, pressentant mon trouble, m'a interrogée récemment sur la relation dont elle a été l'instigatrice. Comme je m'ouvrais à elle de mon inquiétude de voir Pierre rester aussi distant avec moi, alors que le plus benêt des hommes aurait déjà compris que j'étais mûre pour accepter toutes ses exigences sexuelles. Elle éclata de rire et se moqua de moi :

--- La voilà bien la prude qui se demandait, il y a peu de temps encore, si elle supporterait à nouveau de sentir la main d'un homme sur sa peau !
--- Je t'en prie, ne te moque pas ! Pierre a réussi, avec ses gentillesses, à faire tomber toutes les barrières que j'avais dressées autour de moi après mon veuvage. A présent que la voie est libre, il ne fait pas un pas en avant, comme s'il n'avait jamais eu l'intention d'obtenir de moi autre chose que de l'amitié.
--- C'est un homme réservé, peut-être qu'il lui faut plus de temps pour se déclarer. Je pensais que c'était cela qu'il te fallait, bardée de défenses comme tu l'étais !
--- Ce n'est pas aussi simple…

A partir de cet instant, je refusais d'en dire davantage. Claudine était une amie d'enfance, mais les choses que j'avais à dire était d'une intimité si brûlante, qu'il m'était impossible de les confier à quelqu'un, fusse-t-il mon meilleur ami.

Si Pierre s'était effectivement conduit en homme réservé, mon impatience n'aurait pas été aussi grande. Il est vrai que j'avais besoin de beaucoup plus de temps que la plupart des femmes pour ouvrir mes bras à un homme. Claudine disait que s'était en raison de mon métier impossible. C'était son propre qualificatif. Pourtant, je n'étais pas la seule femme procureur de la République. Il y avait même de plus en plus de femmes au Siège et au Parquet. Peut-être qu'il y en aura trop, un jour, pas si lointain, où les médias commenceront à parler de Justice de Femmes.
Ce qui me troublait, par-dessus tout, c'était que Pierre, après quelques semaines de réserve, avait commencé à s'approcher de moi et à me manifester un intérêt qui ne laissait planer aucun doute sur ses intentions. Après que j'eus accepté qu'il m'embrasse sur les joues, il laissa de plus en plus souvent traîner sa bouche sur mon cou, sur mes salières, sur le haut de mes seins, sur tous les endroits que la femme dévoile mais dont elle n'offre le contact qu'aux plus intimes.

Quand nous sommes seuls, il me prend dans ses bras, avec beaucoup de tendresse, et je m'attends, chaque fois, à ce qu'il m'embrasse sur la bouche et enchaîne les gestes de prise de possession de mon corps. Au début, je m'étais demandé plusieurs fois, avec une certaine angoisse, jusqu'à quel point je devais le laisser progresser au cours de la première séance intime. Je ne voulais pas qu'il me croit trop volage, mais je voulais encore moins qu'il pense que je suis une vieille fille refoulée. A présent, ce stade est largement dépassé, il faut que je me retienne pour ne pas lui sauter dessus et… Mon Dieu ! Est-ce ce qu'il attend de moi ? Je suis prête à tout, pour lier définitivement à moi cet homme merveilleux.


Ce soir, les choses ont été beaucoup plus loin, encore, que les soirs précédents. Pierre a eu une attitude si surprenante, que malgré toutes mes bonnes résolutions, je me suis contentée d'obéir passivement à toutes ses volontés.
Après m'avoir longuement serrée contre lui, en respirant fortement l'odeur de mes cheveux, il m'a demandé à visiter l'endroit où se trouve ma coiffeuse. Ne comprenant absolument pas où il voulait en venir, je le conduisis, comme une somnambule, dans le dressing où je me prépare, maquillage compris.
Il sembla ravi de découvrir cet endroit. Je lui confirmais, d'une voix un peu rauque, qu'aucun homme n'avait jamais été admis en ce lieu, même pas feu mon mari. Cette annonce acheva de le combler d'aise.
Il s'assit sur le tabouret placé devant ma coiffeuse, en me passant un bras autour de ma taille, pour que je me tienne debout contre lui. Il est vrai qu'il n'y avait aucun autre siège dans la petite pièce.
Après avoir soigneusement inspecté tous les instruments et les flacons qui s'étalaient sur le plateau du meuble, témoins des efforts que j'avais faits avant qu'il passe me chercher pour une soirée cinéma, il ouvrit soudain le premier tiroir qui se trouvait à sa gauche, j'esquissais un geste pour l'en empêcher. Il s'étonna de ma réaction, je lui répondit qu'il y avait parfois, dans ce genre de tiroirs, de petits secrets que les femmes n'aiment pas à dévoiler.
Je ne devais plus avoir un poil de sec sur le corps, car, si ce tiroir ne contenait que des peignes et des brosses, le suivant recelait un instrument que je n'aurais voulu, pour rien au monde dévoiler à un homme. A une femme non plus, d'ailleurs !

--- Ce sont justement ceux-ci qui m'intéressent. Je vous en prie, laissez moi pénétrer dans vos petits secrets.

J'étais complètement tétanisée, quand sa main tira lentement le tiroir suivant hors de son logement. Il est vrai que je retenais ma respiration depuis qu'il avait ouvert le précédent. Il fallait que j'avale une gorgée d'air ou j'allais défaillir. J'envisageais, pendant une fraction de seconde, cette hypothèse, comme une solution pour arrêter l'indiscret, mais je l'abandonnais aussitôt. Me pâmer en réclamant des sels me paraissait encore plus gênant que de laisser voir l'objet qui était la cause de mon trouble. De toute façon, j'étais convaincu que cela ne stopperait pas son investigation.

Toujours avec la même lenteur mesurée, Pierre sorti du tiroir le vibromasseur, dont la mise en évidence rendait mes jambes molles, au point que mon bourreau devait me soutenir pour que je reste debout contre lui.
Toujours aussi posément, il examina l'instrument sous tous ses angles, avant de déclarer :

--- Voilà un instrument de plaisir bien sommaire, pour une femme de votre sensualité !

Le salaud osait parler de ma sensualité !

--- Un procureur peut difficilement s'approvisionner dans un sex-shop !

J'écoutais avec surprise ma réponse, qui confirmait l'usage très intime que je faisais de cet appareil, alors que j'aurais pu réciter, par cœur, la présentation mensongère qu'en faisait le catalogue de vente par correspondance où je l'avais commandé.

--- Si ce n'est que cela, je vous offrirais des modèles plus performants.

Je me mordis les lèvres, tout en maudissant les années d'éducation et de componction, qui m'interdisaient de crier que ce n'était pas un ersatz en plastique, qu'il me fallait désormais, mais un beau membre viril, chaud, humide et palpitant.
Mes stupides jambes furent saisies d'un tremblement incoercible, qui acheva de démolir toute la belle assurance que j'avais mise si longtemps à forger.
C'est à demi inconsciente, que je l'entendis formuler la plus incroyable des demandes auxquelles je ne m'attendais pas.

--- Rien ne me rendrait plus heureux que d'avoir entre mes mains, immédiatement, le slip que vous portez ce soir.

Dans l'état où j'étais, il aurait pu me demander n'importe quoi. Je crois que j'aurais été incapable de résister. D'ailleurs, que pouvait-il me demander de pire que de lui donner ma légère culotte de dentelles, copieusement mouillée par mes sécrétions intimes après une soirée aussi éprouvante.
Comme un automate, je fis glisser le morceau de tissu sur mes jambes et le mis dans sa main tendue, en priant pour qu'il ne soit pas maculé de façon choquante. J'avais quand même pris la peine, en m'habillant, de choisir ma plus belle culotte, sait-on jamais !


Je fermais les yeux pour ne pas le voir mettre en évidence la partie ayant été en contact avec mon entrejambes et… Horreur ! La porter à son nez ou... A ses lèvres !

Le tremblement de mes jambes s'accentua, je poussais un petit grognement et je sentis, avec effroi, une humidité envahir ma vulve et, j'en été convaincue, commençait à ruisseler sur la moquette. Cet homme était un pervers de la pire espèce et moi, qui en avait envoyé tant en prison, j'obéissais comme une petite fille à tous ses ordres ! Et pire que tout, cela m'excitait !

Profitant du trouble qu'il percevait en moi, Pierre glissa sa main sous ma jupe. J'eus un petit sursaut : sa main sous ma jupe alors qu'il ne m'avait encore jamais embrassée sur la bouche ! Mais, impassible, il ne se préoccupa pas de ma réaction. Il semblait être si sûr de lui, comme s'il lui semblait évident que j'étais totalement à sa merci.
La main remonta entre mes cuisses, qu'elle força à s'écarter. Bientôt, ses doigts étaient trempés à la source de ma jouissance. Voilà cet homme " réservé " qui était en train de caresser mes nymphes humides. Je décidais de me draper dans ma dignité, ce que j'avais appris à faire dans les tribunaux, mais avais-je vraiment un autre choix que de laisser visiter mon sexe sans aucun complexe ? J'étais complètement subjuguée, asservie à ses désirs. La seule préoccupation, que j'avais à l'esprit, était complètement futile, mais je m'y raccrochais comme à une bouée de sauvetage : "mon sexe était-il soigneusement épilé ?"

Une nouvelle idée traversa soudain mon esprit, qui faillit me déclencher un fou-rire : " j'espère qu'il m'embrassera sur la bouche avant de partir ! ". Je me rattachais encore, inconsciemment, aux préséances amoureuses, alors qu'il venait de tout bouleverser !

Se draper dans sa dignité dans la salle d'audience d'un tribunal, c'est une chose, le faire quand deux doigts d'homme cherchent à faire sortir son clitoris de sous son capuchon, c'était bien autre chose ! Je ne pus empêcher un frémissement de répondre à ses caresses.
Cela y est ! Les doigts ont capturé mon bouton de rose, déjà ils le titillent avec adresse et vivacité. Le maudit tremblement s'est encore emparé de mes jambes. Je ne vais pas pouvoir rester debout avec le traitement qu'il me fait subir ! Ne comprend-il pas cela ? Je suis certaine qu'il sait tout et comprend tout, et qu'il n'en a cure. Je sens que, pour lui, me mettre en difficulté est un jeu.
Cet homme a-t-il était victime d'un procureur trop zélé et cherche-t-il une vengeance par mon intermédiaire ? Aussitôt venue à mon esprit, cette idée me parut stupide. Ceux qui décident de se venger d'un procureur, ne le font pas en les branlant délicatement avec des doigts agiles.
Je crois plutôt que j'ai affaire à un pervers, que ses caresses n'excitent que dans la mesure où elles sont faites dans des conditions inhabituelles et sur une femme dont il n'a pas encore franchi les premiers degrés de l'intimité amoureuse.

Tant pis pour lui ! Je vais lui mouiller encore davantage les doigts. Comme s'il avait entendu ma menace, tout en laissant deux doigts s'occuper de mon clitoris, il glissa les trois autres, du vestibule, dans l'orifice vaginal. Pour ce qui est d'être mouillés, ils le furent abondamment !
Bientôt, ce furent les cinq doits qui s'introduirent dans mon vagin.
Mon Dieu ! Il va penser que j'ai un sexe trop large pour un veuvage de trois ans. Pourtant les doigts font beaucoup d'efforts pour pénétrer ensemble. Ils se tortillent, se chevauchent, poussent, tirent, écartent. J'ai l'impression d'être un peu écartelée, mais cela me rassure sur l'opinion qu'il doit avoir de moi !
Pendant que trois doigts continuent à fouiller dans les profondeurs de ma vulve, les autres s'intéressent à ma fourchette vulvo-anale.
Non ! Il ne va pas faire cela !

Il n'y a pourtant aucun doute à avoir sur les intentions de mon tortionnaire. Bien que cela soit tout à fait nouveau pour moi, je comprends très vite le but du ballet des deux complices. Ils récupèrent du liquide séminal, à l'orifice vaginal, pour préparer la voie d'accès à mon anus. Bientôt celui-ci devient le centre de leur intérêt. Chacun à son tour, chargés de liquide visqueux, ils viennent faire le tour de la petite ouverture, dont l'iris musclé est étroitement serré. Malgré mes efforts désespérés pour résister, ils parviennent, peu à peu, à humecter le muscle et à l'attendrir. La pénétration n'est plus que l'affaire de quelques minutes.
Mon Dieu ! Je vais mourir de honte. Un procureur de la République auquel un homme, même pas un intime, s'apprête à enfoncer un doigt dans le cul ! En huit ans de mariage, mon époux n'a seulement jamais laissé paraître qu'il savait que j'avais un anus !

Si, au moins, mes jambes voulaient bien cesser de trembler ! Et mon sexe de vibrer sous les caresses des doigts importuns !
Aïe ! Un doigt, plus impatient que l'autre, s'est brusquement introduit dans le sphincter entrouvert. Cela me fait très mal ! Sans doute souffrirais-je moins si je cessais de crisper le muscle qui défend l'entrée.

Oui, quel soulagement ! L'importun est bien là, énorme, mais la douleur s'est atténuée et tend à disparaître.
Toutes hontes bues, je m'appliquais alors à détendre mon anus, pour faciliter la pénétration, de toute façon inéluctable. Conscients de leur victoire, les deux doigts reprirent leur travail d'humidification et d'assouplissement de l'entrée du sphincter. Assez rapidement, ils parvinrent à ouvrir, à l'un d'entre eux, un passage assez confortable.
Quelle curieuse impression que de sentir ce corps étranger emprunter cette voie naturelle à contre-sens !

Quand mon fondement se fut un peu habitué à cette présence inhabituelle, je commençais à percevoir l'intérêt de celle-ci. Combinant ses mouvements avec ceux des doigts qui s'occupaient toujours du vagin, l'audacieux explorateur entrepris de caresser la paroi très sensible qui sépare les deux orifices voisins. Les trois compères, décelant sa présence proche, se mirent à masser l'autre côté de la fine séparation.

Mon Dieu ! Je crois que je vais hurler, jamais je n'ai ressenti un plaisir aussi intense. Ah… Que c'est bon ! Mais que fait le cinquième doigt, toujours à l'extérieur ? Pourquoi n'entre-t-il pas à son tour dans mon anus ?
Ah… C'est vraiment bon !
Rentre dans mon cul, imbécile !
Alors que le ballot s'attarde devant l'entrée, d'un coup de reins, combiné avec une contraction de mes muscles, j'avale ce dernier doigt. Quelques tressaillements et le voilà complètement enfoncé, comme son collègue.
Ah, oui ! Je ne suis pas déçu. A deux, ils ont décuplé mon plaisir !

Cette fois-ci, je n'en peux plus, je crois que je vais inonder la moquette ! Je ne cherche même plus à dissimuler mon orgasme, je secoue mon ventre comme une possédée et siffle des sons rauques, qui m'étonnent moi-même.
Ah…Ah…Ah… Je vais noyer ces doigts insolents ! Mais, que se passe-t-il ? Mon éjaculation se fait dans les deux orifices en même temps ! Cette découverte me refroidit instantanément, inquiète de la nature du liquide qui envahit mon sphincter. De toute façon tout est terminé, je crois que je ne vais plus pouvoir jouir pendant une quinzaine !
Mes deux visiteurs arrières n'ont pas l'air pressés de sortir, comme s'ils n'étaient pas inquiets de la nature du flot qui les a mouillés. A Dieu va !

Pierre sortit posément tous ces doigts de mes orifices congestionnés. Il rabattit avec soin la jupe qui était restée troussée et déclara posément :
--- Ce n'est pas tout, mais il va falloir que je rentre. Demain soir, la soirée sera longue, car j'ai prévu de la terminer dans un nouveau cabaret.

Après un minimum de salamalecs, un baise-main très appuyé, le voilà parti dans l'escalier, car il n'a jamais la patience d'attendre la cabine de l'ascenseur, il est vrai un peu lente à venir. Mon Dieu ! Il ne m'a encore pas embrassée sur la bouche ce soir !

LE SALAUCRATE
La Suite

Dans la cour du collège, pendant la récréation, nos discussions entre garçons portaient de moins en moins sur nos jouets respectifs, mais de plus en plus sur celui qui se tapissait à l'ombre de nos poils pubiens clairsemés. En ce début de floraison et de printemps naissaient, en effet, nos premiers émois sensuels et notre conscience des choses du sexe.

C'était l'été, mes parents m'avaient envoyé pendant quatre semaines en vacances à la campagne, chez mes grands-parents. J'avais alors dans les quatorze ans, je venais à peine de sortir de l'enfance et peu à peu mon corps se transformait en celui de l'adulte névrosé que je serais bientôt.

Mon entrée au lycée marqua un autre tournant dans ma vie sexuelle. Le bahut se situait dans la plus grande ville du canton et je réalisais, bien vite, qu'il abritait un assortiment féminin très diversifié et de qualité. De fous rires, en amours soudains, le temps passait agréablement sous le préau du bâtiment scientifique, alors que nous fumions des cigarettes de manière désinvolte.

Toutes mes études post-bac furent accompagnées par une seule fille, Nadia, cette fameuse petite brunette au sourire divin et qui symbolisa la rupture d'une promesse personnelle inconsciente de fidélité à mes principes. C'était la première fois que j'étais, non seulement séduit, mais de plus amoureux.

Nous les mecs, nous adorons nous retrouver ensemble, si possible avec une bière à la main et de préférence dans un bar avec de la musique pour couvrir nos propos et pour avoir des jolies filles à mater.
Cette ambiance est pour nous l'occasion de nous livrer à l'une de nos joutes verbales préférée, le déblatérage sur les gonzesses et l'exagération de nos performances sexuelles du moment.

À vingt-neuf ans, presque trente, je suis comme on dit tombé follement amoureux d'une fille de la classe de mon neveu. C'était la plus belle fille du Lycée, elle avait dix-sept ans et il dégageait de tout son être un mélange aphrodisiaque de maturité sexuelle et de naïveté infantile, qui me faisait complètement craquer.

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Fièrement dénommé Le Salaucrate